Étant donné qu’un speleo ne monte que quand il n’a plus le choix, on a décidé de passer ce jeudi férié à descendre à -180m sous terre au gouffre du Narcoleptique (bon ok, on est remonté aussi, mais c’est un détail).
C’était une proposition de Tristan (SCVJ), avec objectif initial à -220. Étant donné que nous avions un initié avec nous, c’était peut être un peu optimiste 😛
Mais bon, l’idée est de partir est d’aviser sur le terrain!
Mercredi soir, après une petite formation technique sur les cordes de Cheseaux, on prend la route de Bassins, dans l’idée de dormir au local SCVJ. On sera ainsi opérationnel plus tôt le matin!
Entre l’apéro et discussions, c’est plutôt difficile de se mettre à préparer les cordes, mais on fini quand même par arriver à quelque chose de probant. On prévoit de laisser équiper pour un petit moment (début juillet dans l’idée).
Après une – courte – nuit sur les matelas de la salle de gym, on prend la route et on entre aux alentours des 10h dans le trou (oui, l’efficacité du matin reste aléatoire 😉 )
Le début est connu de Tristan et Damiel, c’est une découverte pour Léo (1ere sortie speleo!) et moi. On se met gentiment dans le bain, en réfléchissant à l’équipement et à la façon de faire au mieux. Tristan s’occupe de l’équipement et je vais m’occuper du rôle « assistante conseil/ porte matos ». On sort le perfo déjà pour le P13, les spits posés ne nous inspirant pas confiance. Après s’être battu un moment avec la roche et notre goujon qui tourne, on reprend la descente.
On s’enfonce toujours plus, dans des puits qui ne sont certes pas immenses, mais de taille tout à fait humaine. On mange un morceau avant de partir dans l’inconnu pour tous! Réseau du Rêveur, à découvrir pour quelle raison il porte ce nom.
Sur la topo, un passage attirait notre attention: bien descendant, mais sans corde. Effectivement, on se trouve dans un espèce de super toboggan tranchant. C’est serré, mais joli. Les vues entre bloc, départ de petits méandres, commencent à donner un sens. On se sent un peu perdus, mal réveillés, tout en progressant.
On tombe sur des plaquettes en place. On décide quand même d’assurer la chose en rajoutant quelques goujons.
Arrivés à -180, une discussion s’impose. Ceux qui n’équipaient pas se sont bien refroidis depuis la pause de midi. Étant donné que la suite est de l’inconnu pur, on n’est pas sûr de pouvoir avancer rapidement. De plus l’heure tourne et certains travaillent le lendemain 😉
On choisi donc la voix de la raison et on entame notre « vraie ascension ». Le froid aidant, on remonte à un bon rythme, sans trop de pauses. On remarque un ou deux frottements de corde, et on note soigneusement dans notre esprit les choses à corriger lors de la prochaine descente. Chose que Tristan est allé régler le samedi avec un autre membre du SCVJ, la descente est donc en ordre 😉
On sort aux alentours des 19h, même pas si fatigués! Plus qu’à rentrer dans notre région et agender la séance nettoyage le lendemain.
Une jolie sortie, dans un réseau impressionnant de part son développement. Plus qu’à profiter d’aller le visiter avant de le déséquiper!
Chloé Wegmann
Photos: Tristan Liardon