Excursion au Chevrier

A la suite de la sortie des derniers kits de l’ancien bivouac par Pierre, CAD, Yves et Moi, nous nous étions motivés pour visiter une grande classique de la combe du Bryon : le gouffre du Chevrier.

Un rendez-vous tôt directement sur place nous permet de retrouver tous les participants pour le traditionnel café du matin dans une boulangerie locale. Puis on se motive, on se rend au parking du Chalet des fers, on s’habille, se répartis les cordes, et en avant !

La combe du Bryon s’éveille lorsqu’on la rejoint, le lever de soleil sur les montagnes environnantes étant particulièrement beau à observer. De l’extérieur, on remarque assez facilement les couches géologiques que l’on va suivre, dans une descente-remontée souterraine qui nous fera l’équivalent d’un aller-retour aux hauts de Leysin, mais sous terre.

L’ambiance du gouffre est saisissante. Une pente proche de 45° dans de la roche noire donne une ambiance sombre auquel il faut s’habituer, d’autant que les nombreux ressauts ne sont pas tous équipés.

Les premiers puits, passé de manière aérienne, sont spécialement agréables. On sent l’habitude de Pierre pour l’équipement dans la cavité.

Une première pause vers -250 nous permettra de voir qu’à l’inverse des précédents visiteurs emmenés par le duo de choc Pierre-CAD, nous nous imaginions plus bas que ce que nous étions vraiment. On poursuit notre chemin, images chaotiques d’une descente dans la noirceur ambiante.

La désescalade se poursuit sans encombre, avec une petite improvisation pour la dernière chute, un ressaut non prévu à l’équipement ayant été équipé au tout début. Qu’à cela ne tienne, nous trouverons un moyen de descendre, le dernier passage n’étant pas indispensablement à équiper.

En revanche, le passage qui nous aura donné le plus de sueur froide est situé en dessous. Autrefois couvert d’une glaise collante permettant un passage facile, il est au fil du passage des spéléos, devenus glissant. Le véritable problème tiens dans la pente qui le suit, une roulade de près de 15m à flanc de colline attendant le spéléo au pied peu sûr. Nous passerons cependant sans problèmes, en prenant notre temps.

Une fois au fond, on s’imagine parfaitement le sentiment des premiers explorateurs : le trou finit dans un éboulis, avec un courant d’air que l’on peut sentir si l’on sait ou se positionner, ce qui est particulièrement frustrant, le trou se doit de continuer.

Nous sommes donc à -500m. Et l’on comprend bien le descriptif de « -500 le plus facile », étant donné qu’aucun obstacle majeur ne nous a barré la route. Il ne reste donc plus qu’à remonter !

Et ce n’est pas une mince affaire, même si les différents ressauts sont de manière générale plus facile à escalader qu’à descendre. Même en tenue légère, et dans une grotte pourtant située en altitude, nous transpirons joyeusement pour l’entier de la remontée. Pour une fois, je sors en tête, ce qui me permet d’apprécier la fin de journée qui s’amorce à l’extérieur et de reprendre mon souffle le temps que mon frangin me rejoigne.

Au final, environ 06h30 de TPST et une bonne et saine fatigue nous conduirons à un petit restaurant caché dans la vieille ville de Leysin ou nous prendrons un souper avancé : fondue pour les uns et croûte au fromage pour les autres.

Bonnes salutations spéléos !

Marc

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