Réparation du Cavelink

Plus l’on grandi, plus le temps devient précieux ! Cette vérité ne fait que se confirmer avec les années, et l’on s’y retrouve souvent confronté lorsque l’on doit trouver une date qui puisse convenir pour tout le monde. Voilà le vrai point problématique de la spéléo : trouver une date, puis espérer que le temps ne décide pas de nous retenir au dernier moment.

Nous avions donc décidé, avec Séb et mon frangin, de venir prendre la station de la galerie Glaisine directement à la gorge : rendez-vous un vendredi matin à 06h30 sur le parking. Petit bonus : le soir même est une soirée film, à laquelle nous pensons participer. Il nous faudra donc être particulièrement prudent et ne pas chercher à nous dépêcher tout en restant performant.

La répartition du matériel est la première étape nous faisant réaliser la tâche devant nous : les kits seront lourds et le matos est restreint. La marge d’erreur sera donc assez limitée. Mais on arrive tout de même à remplir le tout, les pique-niques super légers nous y aiderons.

La descente se fait correctement, on remarque au passage les changements de taille dans les étroitures (Goulets des aveugles, Blanche Glaise, fond du Puit de la peur, début du Graal). Le passage est plus large mais également bien plus agressif pour les combinaisons. Nous sommes au Terminal en 1h15.

La suite de la progression se fait tranquillement, cette fois-ci, le chemin est connu. La galerie des lacs est toujours aussi somptueuse et l’on profite du spectacle qu’offrent les Scurions pour prendre quelques photos. Comme on a adopté un bon rythme, nous choisissons une tenue presque entièrement en sous-combi, ce qui rend la progression nettement plus agréable.

Il est 11h00 lorsque nous arrivons devant le Cavelink. Seb nous mentionne John Aaron et Apollo 12 pour nous motiver. En effet, tout comme le fameux « Connect SCE to AUX », nous avons un peu été envoyé au milieu de nulle part avec deux pinces et des outils perfectionnés pour réparer du matériel dont nous ne connaissons que la base. (Revivez ce moment de l’histoire spatiale ici).

La première étape va consister à remplacer les batteries, qui se sont rapidement vidées en essayant de transmettre les données depuis l’installation. Les batteries neuves nous permettent d’effectuer notre premier test d’antenne, que nous effectuons après avoir retiré les scotchs des deux plaques, avec un résultat surprenant d’une résistance nulle et d’une communication parfaite.

Dubitatifs, nous essayons d’envoyer un SMS, qui ne passera pas. Nous tentons alors de débrancher les antennes du Cavelink et d’effectuer un nouveau test d’antenne, toujours parfait. Nous avons donc un Cavelink optimiste !

Après changement du Cavelink par celui de remplacement que nous avait confié Félix, le test d’antenne réel renvoie « very poor », signe peu encourageant mais nous permettant au moins de localiser la panne. S’ensuivent de nombreux test pour définir depuis les paques quel embranchement pose problème, grâce notamment aux « mini-antennes », également prêtées par Félix pour effectuer des tests.

Le verdict tombe : le problème doit venir de l’antenne de droite. Yves suspectant depuis longtemps le connecteur des deux antennes, nous choisissons de le démonter pour vérifier les câblages. Et cela ne manque pas, le câble de l’antenne de droite était ressorti du connecteur, ne faisant plus contact qu’en contorsionnant le fil.

On reprend donc tout depuis le début, après une collation, cette fois avec un moral renouvelé : la panne étant localisée, on va pouvoir remettre le tout en place. On scelle le connecteur, on fixe les antennes au mur en étudiant à chaque fois la qualité de l’antenne pour finalement obtenir une connexion « good », à 0.9Ohm. C’est donc plein d’espoir que nous tentons d’envoyer quelques SMS, mais sans succès, ils restent dans leur boîte d’envoi.

Le moral retombe : que pouvons-nous changer d’autre ? La réponse étant rien, nous prenons quelques clichés pour preuve du fonctionnement de la station et nous espérons que cela vient de la station de surface, probablement configurée pour envoyer des messages qu’avec un long laps de temps.

Le chemin du retour se déroule bien, et l’on déroule dans la galerie des lacs à un bon rythme. L’entrainement des nombreuses sorties de l’été se fait sentir, le physique suit bien mieux.

Il nous restait environ 5 heures pour aller au club à notre départ de Glaisine, qui se transforme en 3 heures pour remonter les puits. La remontée se passe bien également et l’on sort au cœur de la nuit.

Nous serons finalement au club à l’heure ! Après avoir lutté contre la fatigue de nos 11h30 de TPST dont approximativement 5h30 sur place à tester l’ami Cavelink dans le froid, imaginez la joie ressentie lorsque nos portables respectifs indiquaient que les messages étaient passé lors de l’envoi de 18h00.

Très bonne salutations spéléos !

Marc

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