Réseau des Fées: Rentrée des classes!

Ce samedi, dernier jour d’août 2013 09.30 heure:

Nous ne sommes pas moins de quatre à nous équiper sur le parc des Fées!

En effet, Sébastien et le Millepattes avaient décidé de réserver cette journée pour faire quelques photos du réseau 2004 en vue de la conférence du 22 novembre prochain à Vallorbe… Et, par Dieu sait quel miracle, a réussi à convaincre Bernard et Franklin de nous rejoindre dans l’aventure! 🙂

Une fois tout ce monde équipé, nous rejoignons l’entrée du réseau; la porte fonctionne à merveille, ouf, et nous remplissons le carnet de bord à 10h10.

Nous nous mettons alors en route pour la « Salle des Intestins » où nous complétons l’équipement aquatique (combinaisons étanches); puis, parvenus au carrefour de la Gallerie Polaire; le Millepattes voudrait attaquer celle-ci en priorité, histoire d’être encore frais pour vaincre les nombreux passages « intérésssants » qui jalonnent cette galerie de mauvaise réputation!  Bernard et Franki ne semblent pas du même avis et préfèrent d’abord aller du côté des Fossiles!

Nous allons donc d’abord franchir un « Lac des fruits défendus » à l’étiage; en effet il n’en reste que deux laisses d’eau qui n’auraient pas même nécessité une combinaison étanche!

Pas d’autre surprise jusqu’à l’arrivée au terme de notre équipée à la galerie des Fossiles, si ce n’est que pour la énième fois cette année, tous les cairns détecteurs de crue, ont étés balayés, sans doute par la dernière crue du 12 avril!

Parvenus au bord de notre gisement ursidé, un beau tas de sable rempli à nouveau le bassin et nous nous mettons tout de suite à l’ouvrage pendant que nous sommes encore réchauffés! Sébastien en profite pour faire quelques photos!

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Au bout d’une heure de recherches, somme toute fructueuse, griffes, phalanges, bout de fémur, petite dent, etc. de quoi remplir un petit tupperware, la récolte amenée par la dernière crue semble arrivée à terme et nous profitons alors de nous restaurer avant de repartir en arrière…

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De retour au carrefour, Bernard et Franklin ne semblent toujours pas très motivés pour nous accompagner en direction du « Cataclysme« … Finalement, ils nous accompagneront jusqu’au dessus du R4, afin de se salir tout de même un peu! 😉

A partir de là, Sébastien et Millepattes ne sont plus qu’en duo pour poursuivre l’aventure… Il n’y a quasiment plus d’eau dans le premier bassin, l’échelle qui se trouve à l’autre extrémité est quasi hors d’eau!  Donc pas de souci pour le franchissement, le courant d’air, lui est violent et nous rafraîchi à point!

L’écluse, elle, est toujours bien en eau, dont la surface est crêtée de vaguelettes par la puissance du courant d’air que l’étroitesse du passage lui confère par effet venturi! Il ne faut pas traîner des heures à cet endroit, ou il fait meilleur à l’abri dans l’eau, que la tête dans ce puissant ventilateur naturel!

Une fois passé cette étroiture; ( Merci Guy pour le travail de muratier ;-), nous passons à côté de la célèbre Pomme Guillaume Tell et montons d’un palier, ou un nouveau bassin, suivi d’une nouvelle escalade nous amènera au pied du fameux Spider-Glaise! Nous sommes suffisament glaiseux et mouillés pour passer l’étroite cheminée en nous glissant le long des parois et continuons l’ascension en passant l’étroiture qui nous amène à l’Hexagal.

De là, départ en direction du Labyrinte des Gnômes, où il suffit d’aller toujours tout droit ( et de suivre nos anciennes traces ) afin d’aller droit au but! L’étroiture finale s’avère assez délicate pour le Millepattes; qui doit reculer et sortir le caillou qu’il avait dans sa poche frontale et qui lui écrasait les côtes au point de ne pouvoir franchir l’obstacle! Il suffit parfois de peu de chose pour atteindre les limites physiques d’un passage vraiment exigu!

Ensuite, c’est le plongeon au bas de l’immense trémie du Cataclysme qui met un terme aux boyaux des Gnômes! Cette trémie, pleine de marnes bleues très friables et une vraie épée de Damoclès, et nous devons nous élever dans ce sablier géant avec souplesse et prudence afin de ne pas déclancher un éboulement tant redouté!

Une cinquantaine de mètres plus loin, Sébastien, au moment de grimper sur un ressaut, a bien senti le sol se dérober sous ses pieds. Un rapide pas de côté a permis de rester au même niveau que son compère! L’endroit est bien malsain!

L’ascension délicate se poursuit et, visiblement, de nombreux nouveaux blocs sont venus rejoindre le dôme existant remplissant tout le bas de la salle sus-jacente!

Après environ trente mètres d’élévation, nous accédons à la grande Salle du Pont de l’Arche, dont le hall d’entrée est à présent garni de nombreux blocs de plus de dix tonnes, tranchants comme des lames et qui sont, sans nul doute, récemment tombés de la faille qui nous surplombe méchamment!

Sûr qu’ils n’étaient pas présents lors de la topo en 2009!  Hé oui, cela fait quatre ans que nous ne sommes pas revenus jusqu’ici… Et nous pouvons que confirmer que dans une roche aussi pourrie, en quatre ans, ça bouge, et pas qu’un peu!

Dêpéchons-nous de faire ces photos dit Sébo, pas vraiment décidé à « traîner » ici plus longtemps qu’il ne le faut et Dieu sait qu’il a raison, pense le Millepattes qui na pas non plus envie de finir comme un misérable vermisseau transformé en bouille sous la chute de l’un de ces géants qui semblent nous narguer au plafond! 🙁

Le volume du vide ne nous facilite pas la tâche pour en faire de bonne images… Rappelons que la salle mesure 50 mètres par 20 sur 22 mètres de hauteur! Et les blocs au sol, recouverts de marnes et gravier en disent long sur la stabilité des roches encaissantes!! De plus, le miroir de faille Ouest est maintenant lézardé par de magnifiques fissures de plus de 15 centimètres de large, nouvelles elles aussi!  Il est en train de s’affaisser gentiment sous son propre poids! ( N’oublions pas qu’il n’y a que du vide en-dessous! )

Après de multiple essais photographiques, nous remballons notre matos pour déguerpir rapidement et regagner l’entrée du boyau ou nous nous sentons bien plus en sécurité; en effet, dans une petite galerie phréatique, la stabilité du conduit est assurée pour de longs siècles!;-)

De retour à l’Hexagal, il s’agit de redescendre la Polaire et la fatigue accumulée depuis le matin commence à se faire sentir pour le Millepattes qui éprouvera quelque difficulté à faire le grand pas au-dessus de l’échelle du fameux R4!

Aux Fruits Défendus, l’heure est au bain pour les deux valeureux explorateurs du jour, un bon brossage n’est pas du luxe et ce sera tout cela de gagné sur le service de parc tout à l’heure!

Nous regagnons la sortie à 17.30 heure avec, espérons, quelques belles images souvenirs!

NDLR : La Salle du Pont de l’Arche est si grande que le courant d’air est quasi inexistant. Les particules d’eau en suspension ont rendu nos clichés inutilisables, en raison du flash de l’appareil. En lieu est place de photos, l’artiste du jour propose un dessin saisissant de la salle.

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