Soirée portes ouvertes

L’année se poursuit, la fin de l’été arrive et pour le SCC cela signifie soirée portes ouvertes. Et étant donné qu’il s’agit d’une année anniversaire, on prévoit les choses en grand!

Expo photo et cinématographique, visite de nos locaux, montée aux cordes, parcours du combattant, saucisses et sono d’enfer, bar rempli, tout est au rendez-vous!

Après quelques soirées de préparation, on peut dire que le club est sur son 31. Un local mat’ refait à neuf, nos plus beaux clichés affichés au mur de la buanderie, des sols sans poussière… Le luxe!

L’extérieur n’est pas à plaindre non plus entre la tente boisson et la tente refuge en cas de mauvais temps (qui heureusement n’a pas été de la partie!).

Dès 19h, les gens commencent à se montrer, peut être attirés par les goûts musicaux de notre chef mat (attention, je n’ai rien contre le Milène Farmer..enfin 😉 ), ou intrigués par ces étranges individus habillés en combi boueuse, avec mousquetons et casque, une bière à la main. Je vous l’accorde, ce n’est pas tous les jours comme cela au centre de Cheseaux.

On m’avait prévenu, il était de mon devoir de faire un discours. Ce sera fait, et avec plaisir. A la demande générale, je le numérise, même si j’avoue qu’il a été ponctué de phases d’improvisation  et que ce qui suit n’est peut être pas exactement fidèle à ce qui a été dit, mes excuses!

Bonsoir à tous, premièrement j’aimerais vous remercier pour votre présence. Il est coutume de dire qu’un cap est plus facile à passer en bonne compagnie. De ce côté, je crois que l’on ne peut pas se plaindre. Amis, familles, collègues spéléos, membres de la commune ,vous avez été nombreux à répondre à l’invitation du SCC et vous nous en voyez ravis!

Cette année anniversaire a démarré sur les chapeaux de roue avec des activités toutes plus alléchantes les unes que les autres. Une fondue de nouvelle année souterraine, un week-end de l’Ascension en Ardèche, une journée famille à Môtiers et cette soirée, qui me semble bien partie pour être à la hauteur de nos premiers événements.

40 ans. Les plus perspicaces auront compris que je n’ai pas vécu le début du club. Je ne serais donc pas la mieux placée pour vous raconter les grandes années du club, avec les week-ends complets et consécutifs à creuser une faille des années durant, les vacances au son des compresseurs, l’émotion de la première… Pour tout cela, il faudra vous manifester auprès de nos « anciens » -si j’ose les nommer ainsi!- qui vous raconterons certainement avec grand plaisir ces belles années.

Ce dont je peux vous parler par contre, c’est ce qu’en quatre ans au SCC j’ai pu découvrir et partager. Premières armes à mes douze ans quand au passeport vacances, je coche la case « spéléo ». Prendre un sac poubelle, des habits chauds et de rechange, il va faire froid, ce sera sale. Déjà à ce moment, ça me parle. Découverte des grottes touristiques de Vallorbe, mais au delà de la barrière! Quelques années plus tard, l’envie de rejoindre un club, de s’investir dans quelque chose. Des souvenirs des profondeurs ressurgissent. Un vendredi soir, un deuxième, une ou deux montées sur corde dans la grange, une sortie aux Fées et une fiche d’inscription plus tard, je fais partie du navire!

Les sorties se suivent et bien sûr les récits qui vont avec. En général, quand un spéléo parle de son loisir, les yeux s’écarquillent et les remarques du type  » et tu y trouves du plaisir? » pleuvent. Alors… oui, on y trouve du plaisir! Laissez-moi vous expliquer pourquoi. 

Environnement à 6°, bain à 4°, une progression à quatre pattes dans la boue, ramper dans le gravier, des centaines de mètres à remonter sur une corde qui tient plus du trampoline avec un kit de plusieurs kilos qui aime à se coincer partout où cela est possible… Vous visualisez? Bien. Oui, cela était censé être une apologie de la spéléo. Mais je vous rassure, il arrive que durant mes sorties je me demande comment et pourquoi je suis arrivée ici. Et en général quand je me pose cette question, je lève les yeux. Je lève les yeux et j’admire ce monde encore préservé, hors du temps. Cette chauve-souris qui dort et qui me force à passer dans la plus grande douceur un passage sur lequel je maugrée en général, ces volumes, ces concrétions… 

Et quand cela n’est pas assez, il arrive en effet que la fatigue physique ou mentale l’emporte -après douze heures de sortie avec comme seul repas des nouilles lyophilisées par exemple- il nous reste une lumière sous terre. Et sous cette lumière se cache un visage, un sourire, un regard… Parfois il est aussi perdu que le notre. Oui c’est dur. Oui ça va l’être encore. Mais on va le faire, ensemble et jusqu’au bout. Et je crois qu’au SCC c’est ça qu’on sait bien faire. Etre soudés, une famille quoi. Que ça soit sous terre ou dans des moments comme ce soir. Et pour cela je suis heureuse de faire partie du navire! Assez causé, je vous laisse profiter de cette soirée anniversaire avec nous, et n’hésitez pas à nous poser toutes vos questions, on y répondra du mieux possible. Merci à tous!

Ma partie officielle étant close, on peut passer à la fête. Petite montée en musique pour Marc, Yves et moi, histoire de donner envie à nos invités d’aller voir la poutraison de la grange par la suite. On peut dire que cela a marché, ils étaient nombreux à se lancer! Du côté des enfants, le parcours du combattant remporte un beau -assourdissant même- succès. Les plus grands se satisfont de saucisses et de bière, ça discute spéléo à droite et gauche, tout est dans l’ordre des choses!

La soirée se poursuivant, c’est le moment de partager des anecdotes avec les membres fondateurs du club, tous réunis pour l’occasion! De quoi s’inspirer pour des futurs expés et sourire sur les moyens de progression « de l’époque » 😉

L’heure avance et le local se vide. Après des rangements efficaces -merci à tous ceux présents pour le coup de main!- les jeunes et moins jeunes décident de se mesurer dans notre fameux parcours. On ne le cachera pas, ce n’est pas ce soir-là que le record sera battu. On finira par contre avec une nouvelle photo officiel du comité.

Encore une bière ou deux, histoire de s’hydrater après l’effort et il est l’heure de regagner son chez soi, dans l’attente des prochaines festivités!

Chloé

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