Traversée des Fées

Le dimanche 28 décembre, c’est en forme (du moins presque tous 😉 ) et sous la neige que nous nous retrouvons à Vallorbe.  Un passage au tearoom permet de commencer la journée en douceur et d’organiser les questions de parking.  Vu les températures, le  changement de tenue se fait rapidement et nous atteignons vite l’entrée des puits.

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La descente est l’occasion pour les « jeunes » de s’imaginer les fameuses difficultés rencontrées lors des remontées.  Un petit arrêt devant les fossiles, avant d’entamer le dernier puit, le puit de la Peur. Nous atteignons alors le fond des Follatons, et c’est motivés que nous prenons le chemin de la sortie, qui nous parait encore bien loin. Quelques écarts nous font découvrir la galerie des Epées et la salle du Col.

Habitués à l’autre côté du réseau, les volumes paraissent démesurés. Guidé par Pierre, nous traversons la galerie des Errants sans difficulté et nous arrivons face à la galerie Millefeuilles. Sous les conseils de notre guide, nous la passons « ventre à terre ». Son plafond est apparemment capricieux, et loin de nous l’idée de le déranger.  Nous traversons alors la majestueuse galerie des Titans. Après tant de découvertes, les estomacs se font bruyants et nous décidons de nous arrêter au bivouac. Nous sommes alors accueillis par une odeur de moisi sur les dix derniers mètres. Qu’à cela ne tienne, le muret offre un siège bien confortable. Après avoir repris des forces, il est  l’heure pour chacun d’enfiler sa tenue aquatique, dans l’optique de passer le lac Victory. Chacun sa méthode : Marc a opté pour la combi étanche, toute neuve et qui fait son baptême, Yves tente la néoprène, Pierre traversera en maillot de bain et pour ma part, je tente la pontonnière,  prêtée par Séb le matin même.  Chacun semble convaincu par sa méthode, impossible donc de savoir qui se classe en première position parmi toutes ces tenues ! –par contre, le classement se revoit si nous décidons de décréter laquelle s’enfile le plus facilement, mettre les bottes avec la ponto se révèle périlleux-  Alors que Pierre prend de la hauteur, c’est dans l’eau que les jeunes continuent leur traversée. Le décor nous fait regretter amèrement de ne pas avoir emporté un appareil photo avec nous, à se souvenir pour la prochaine fois.  Après la galerie des Pharaons, nous faisons un petit coucou à Gulliver , avant d’aller déposer notre marteau et burin au départ dans la galerie qui nous permettrait de rejoindre la galerie Guenièvre. Le courage nous manque pour élargir le passage cette fois, mais nous nous promettons de revenir bientôt, afin de, si cela est possible, créer cette jonction !

L’étroiture de la carrière Egyptienne ne pose aucun problème,  nous cherchons même où peut résider la difficulté 😉  Nous profitons alors des derniers grands espaces, avant de s’engager dans la fameuse Rivière Blizzard.  Arrive le choix entre les Pénitents et les Pénitents bis. Avec leur étanche et leur néoprène les deux frangins prendront le chemin aquatique, et pour ma part je préfère suivre Pierre, de peur que l’eau ne rentre dans la pontonnière et n’en ressorte jamais ! La fatigue commence à bien se faire sentir, mais c’est tout de même avec plaisir que nous poussons nos kits devant nous jusqu’à la fin de la Blizzard. A peine le Chauderon – sec pour notre plus grand soulagement- passé, nous tombons sur Séb qui avait promis de nous rejoindre, regrettant de ne pas pouvoir nous accompagner sur la traversée complète.  Le passage du lac des Fruits Défendus est technique pour moi : l’eau est haute, et il n’est pas le moment de remplir la ponto. Mais en passant sur les côtés et avec les conseils des uns et des autres, c’est bel et bien sec que je sors du lac. Le retour est alors bien vite expédié, les petits « Padawans » nous encourageant. Nous retrouvons l’air libre et la neige, de nuit. C’est bien fatigué, mais aussi heureux et pleins de souvenirs que nous retournons jusqu’à la voiture. De nouveau, il est mieux de ne pas trainer pour se changer, la température étant dans les négatifs.

Une belle journée qui s’achève, et l’impatience de repartir sous terre pour découvrir d’autres merveilles comme celles-ci !

Chloé

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