Week-end aux Prés Jordans

Nous voilà presque tous réunis au col du Pillon, Michèle, Nicole, Sandy, Chloé, Pascal, Marc et moi. Il est 9 heures. Les parents monteront un petit peu plus tard et Bernard nous rejoindra dès qu’il aura installé sa belle-famille.

Il y a de la brume et le temps est frais, mais on remarque tout de suite l’air impatient des trois habitués du col, il faut dire qu’ils attendaient ce moment du 40ème de pied ferme.

On boit un petit café au resto et on se prépare, nos sacs sont déjà faits mais on a encore des trucs à monter, le pain, les dernières bières et les 2-3 petits trucs restants trouvent vite leur place.

C’EST PARTI !!!

La montée se fait difficilement pour certains, sacs lourds et course de trail en sens inverse, mieux vaut rester attentifs. Les plus habitués ne rencontrent aucune difficulté et profitent même de la montée pour se raconter leurs vacances.

Première surprise lors de la montée, la passerelle du Dar a décidé d’aller voir du pays, laissant derrière elle, eh bien…. rien.

Pascal profite d’un petit arrêt dans une combe pour nous signaler que nous nous trouvons en dessus de la grotte du Dar, cavité horizontale d’environ 400m qui débute dans la paroi en dessous de nous.

Enfin on arrive au chalet, je suis soulagé de voir que non, le chalet n’est pas un point de ravitaillement de la course, et que les chasseurs ne sont pas là non plus, on sera seuls aux Prés !

A peine arrivés, les sacs allégés, (on aura quand même monté 36 bières et 6 bouteilles de blanc, 3kg de fondue et 4kg de pain) Pascal ouvre les anciennes malles aux trésors qui attendent depuis des années là en-haut. Il veut vérifier que le matériel pour équiper la vire suffira et, surtout, commencer à ouvrir les conserves, rations de survie dont le data remonte aux années 1990-2000. Sur conseil de Michèle, et afin de se préserver du botulisme on ne goutera pas.

Petit Apéro, l’occasion de boire un coup, manger une morce et se poser.

Une vieille mallette fait son apparition : dedans les journaux du club de 1987 à 1998. On peut y voir la tête des spéléos du club, avant notre venue au monde, ils n’ont pas changé, à part peut-être un peu d’amour qui s’est attaché aux abdominaux.

On mange notre casse-croûte et on se prépare pour aller marcher sur le Lapiaz inférieur, Lise et Guy nous rejoignent à ce moment-là, mais resteront au chalet. La montée est particulièrement difficile pendant la digestion, mais on y arrive. Surprise dans la paroi à droite de la vire, un des frères Rémy est en train d’ouvrir une nouvelle voie d’escalade, on discute un peu et on continue. La vire ne m’inspire pas confiance, les cordes, à part celle que Pascal est venu installer la semaine dernière, sont moisies, pas en mauvais état, non, vraiment moisies par l’humidité et blanchies par le soleil. On remplacera le tout en descendant.

La visite du Lapiaz inférieur sera pour moi LE grand moment du week-end avec le repas tous ensemble le soir, le temps est magnifique, on se balade dans ces pierres découpées par l’érosion avec les récits de Michèle, Nicole et Pascal, d’après eux le bas du Lapiaz n’a jamais été aussi vert ni aussi touffu. La nature a continué durant notre absence. C’est l’occasion de voir ce que nos parents faisaient quand nous étions petits et que nous les attendions au chalet. On passe devant les trous marqués d’une croix lorsque c’est un « trou de merde » ou d’une autre inscription lorsque le trou a été topographié. On passe devant le puit de l’oubli un P80 tout en étroiture au début. La première pierre lancée au fond nous donnera une bonne estimation de la profondeur.

On fera une pause en haut du lapiaz et on redescendra tranquillement. Arrivés à la vire Pascal partira devant pour l’équiper avec la nouvelle corde, je décide vite de le rejoindre pour l’aider à faire des nœuds sur la corde pendant qu’il change d’amarrage. On progresse les deux sur la partie haute pendant que les autres attendent en mangeant des myrtilles. Une fois la vieille corde en bas et la nouvelle mise en place on se retrouve tous au milieu. Comme on veut faire bien on passera du temps à enlever les vieilles échelles en métal qui traînent par-ci par-là et finalement, comme la corde est assez longue on refera toute la main courante qui nous permet, tout en bas, d’accéder à la vire. A son pied, on retrouve Bernard, qui a pu se joindre à nous. Puis on redescend au chalet, les uns chargés de cordes moisies et d’échelles rouillées les autres en ramassant du bois pour le feu.

Arrivés au chalet, surprise, Frank et sa fille Aluna sont arrivés avec leurs deux chiens, non pardon leurs deux peluches, mais comme l’arrivée d’eau est tarie en dessous du chalet, Frank et Guy sont retournés au Dar (!) chercher de l’eau. Merci.

La soirée peut débuter, on prend l’apéro dehors pendant que Pascal continue de vider ses boites de conserve. La fraicheur commence à se faire sentir, et on décide d’allumer le poêle. Bernard a une astuce à tester, il a pris un ventilateur de poche qu’il place sur la cheminée extérieure et on lance le feu. Le début du tirage a du mal mais finalement ça marche très très bien, ce qui chauffe les tuyaux et désenfume l’intérieur.

Avec Sandy on prépare la fondue, elle sur le poêle, moi sur un camping gaz, et tout le monde se rassemble vers la table. Les discussions vont bon train, les rires aussi, une soirée vraiment réussie qui nous rappelle que le SCC c’est un club familial qui prend une place importante dans chacune de nos vies !!

Sur ce, malade, je vais me coucher. Durant la nuit Bernard redescendra en plaine, fêter l’arrivée au monde de son petit-fils. Félicitations !!!!

Après une sonore nuit de sommeil, on se lève, petit déjeuner au feu de bois et réorganisation des sacs, rangement du chalet, vaisselle, et, pour une partie retour aux voitures, pour les autres, remontée sur le Lapiaz inf.

Arrivés aux voitures, Lise, Guy, Frank et Aluna prendront le chemin de la maison, Sandy, Chloé, Marc et moi irons faire la Via Ferrata de la cascade du Dar. Très physique, elle nous fera bien transpirer mais le paysage est magnifique et les sensations au rendez-vous.

Puis c’est le retour chez nous, ce qui clôture ce magnifique week-end. Merci à tous ceux présents, ceux qui m’ont aidé dans l’organisation, ceux qui nous ont guidés dans le lapiaz, ceux qui ont fait l’intendance au chalet, la fromagerie du Brassus pour son excellent fromage et le beau temps qui a été au rendez-vous.

A bientôt !

Yves B.

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