Un petit tour jusque sous le chalet de la combe à Barathoux, pour vérifier que la route est libre de neige et vérifier quelques creux au passage, avant de redescendre au lieu prévu du chantier, soit vers le refuge de la roche à Dayon.
Le plan « C » du Millepattes, soit le dégagement des deux gros blocs recouvrant l’entrée à l’aide d’un tire-fort et d’une corde doublée est un succès: Il n’y a, ainsi, aucun déblai qui tombe dans le trou!
L’entrée enfin dégagée, une petite finition au marteau et burin pour éliminer une « corne » qui gêne le passage et à nous la première! Un « nous » un peu usurpé pour un millepattes qui travaille en solo! Mais Séb est averti via SMS; qu’une étape décisive vient d’être entamée là-haut!
La corde qui a vaillament servi à la désob et ,cette fois installée sur le flanc opposé, afin d’assurer la descente dans l’inconnu pour une première reconnaissance des lieux.
Cette première descente, avec l’appui de la corde sur les bords vierges du trou est copieusement accompagnée de terre, caillouti et autre débris végétaux! ne pas regarder vers le haut si l’on ne veut pas être aveuglé avant de toucher le fond! Un coup de balai aux abords du trou n’aurait pas été du luxe se dit le MP !
Le fond, à moins 4 mètres est vite atteint! le myriapode prend pied au sommet d’un cône d’éboulis, prend un peu de mou sur la corde, mais sans s’en défaire, sait-t-on jamais; L’ébouli pouvant très bien, par hasard, s’effondrer plus bas 🙁
Une fois le remblai descendu et la stabilité de l’endroit acquise, le MP peut se libérer de sa corde et inspecter les lieux plus en détail et faire quelques photos, avant d’en lever la topo.
La cavité est clairement axée sur une faille Nord-Sud, qui malheureusement est rapidement impénétrable au Nord et complètement obstruée par de gros blocs entassés au Sud… Le fond, qui semble continuer sous le cône d’éboulis est complètement encombré de blocs et toute continuation devient caduque au delà de 5,5 mètres de profondeur depuis l’entrée!
La topographie n’est donc qu’une simple formalité; les coordonnées sont facilitées par la présence du refuge à 30 mètres au Nord, Nord-Ouest de l’entrée… Plus qu’à casser la croute en attendant l’arrivée de Séb et sa petite famille; non averti de la crouillerie du trou, afin de ne pas les décourager!
Une fois sur place, Séb s’équipe afin d’aller voir de visu si le Millepattes n’aurait pas manqué la suite… Bernard et Luce complètent l’équipe quelques instant après; ça commence à faire du monde pour « Un trou de plus en moins »!
Une re-topo avec Séb permet de confirmer l’exactitude des mesures et, non, le développement de la cavité ne s’en trouve pas prolongé pour autant!
Un peu décus de l’épilogue, nous profitons de la douceur de l’après-midi pour faire les quatre heures sur place; puis, le Millepattes sécurise l’entrée du trou avec l’un des gros blocs et trois rondins sur l’entrée… Le trou reste ainsi accessible, mais celui qui veut s’y attaquer en désobstruction a intérêt de prendre son courage à deux mains, vu la quantité de matériel qu’il faudrait en extraire. Et pour aller ou? N’ayant à ce jour, pas encore de galerie sous-jacente à cet endroit…
Nous terminons la journée par une visite au refuge du Crêt- blanc, avant d’aller se consoler par un souper chez Séb et Patou à l’Orée des bois.
Autres photos de la journée : http://www.speleo-cheseaux.ch/index.php/component/joomgallery/nos-sorties-speleo/31-mars-2012