Après une soirée de Noël s’étant terminée sur une belle discussion philosophique -et oui, quand c’est pas en bas des puits, c’est autour d’une bière- sur le club, son futur, ses membres et son ambiance, on arrive à la conclusion qu’on est motivés!
Sortie agendée, 10 décembre, on accompagne une équipe genevoise direction Glaisine pour réparer le cavelink. Début de semaine, on revoit nos plans… Séb n’a pas reçu les radios, ça ne sert pas à grand chose d’aller jusque là-bas du coup.
Pas de soucis, c’est l’occasion pour nous de se remettre en jambe après une longue période de repos.
On joue la carte de la curiosité, et on décide d’aller voir cette Grande Baume du Risoux, qui a fait un peu parler d’elle ces derniers temps.
Rendez-vous 8h aux Charbonnières, 4 membres présent; Yves, Marc, Séb et Chloé.
Un café, équipement au frais, et go! On reprend gentiment nos marques sur les cordes, et pour Yves et moi, imaginons la sensation de descendre accrochés à la grue, Seb et Marc ayant déjà testé la chose.
On laisse une bonne partie des kits en bas de ce puit et on s’empresse de découvrir la trouvaille du 5 novembre dernier. C’est beau, c’est propre, ça semble mener jusqu’au bout du monde, sauf quand on arrive dans le bain de glaise de la fin 😉
Les 4 là au fond, on regarde un peu la chose. Je me penche vers la faille derrière la corde. Soit j’hallucine, soit je sens clairement un courant d’air qui passe par le trou visible. Marc confirme. Il n’en faut pas plus pour lancer la machine, et on commence à creuser. Pas d’outils, pas vraiment les combinaisons adaptées, mais qu’à cela ne tienne, c’est vraiment trop tentant pour qu’on remonte en ayant rien fait!
On arrive à stabiliser un peu le bas du puits, attention tout de même, on a creusé de quelques centimètres là où arrive la corde, ne bloquez pas votre descendeur dedans si vous prévoyez une descente prochaine!
Plus on creuse et plus on a l’impression de sentir l’air, c’est juste motivant!
Séb, dubitatif quand à l’idée de se jeter corps et âme dans la glaise décide de rentamer la montée. De plus, il doit être sorti au plus tard à 14h.
On creuse un moment, puis on décide de gentiment prendre le chemin de la sortie, même si on passerait bien la journée à chercher dans ce coin prometteur. Une sortie sans encombres, on reprend nos marques-et notre physique- et surtout… On se réjouit de redescendre, ici où ailleurs, ce qui importe c’est d’avoir froid, de manger des nouilles lyophilisées, de finir dégueulasses et de passer des sacrés moments sous terre!
Précision sur la creusée:
Sentant le courant d’air, on a décidé de mettre toute la glaise encombrante à l’opposé du puits. On a stabilisé comme on pouvait avec les cailloux présents sur place, mais à mieux étayer par du bois, du métal ou plancher sur le fait de ressortir la glaise !
On a clairement senti le courant d’air. A l’aide d’un bâton, on a pu « sonder », notre conclusion: un bouchon de glaise- confirmé par l’humidité de la chose- mais du gravier en dessous, et un souffle qui passait par les canaux laissés par le bâton. De plus, on note une sacrée ressemblance avec le départ du goulet des aveugles des Follatons! Rien d’absolu, mais du bon espoir!
Chloé
Yesss!!!
Bravo les jeunes! Bonne initiative que d’aller vérifier par soi-même que les autres ont dit « ça ne passe pas! »
ça semble prometteur comme situation. Il reste à se creuser les méninges pour trouver le moyen de remonter cette glaise au bas du puits Schöner, afin de s’en débarasser pour de bon. Quelqu’un a une idée du volume qu’elle pourrait avoir? Un seau, une pelle, une corde et une poulie pourraient-ils suffire pour remonter ça l’an prochain?
Et quelqu’un a-t-il pris des photos pour monter vos efforts au public ébahi de Vallorbe lorsque vous leur expliquerez comment vous avez trouvé la nouvelle (future) entrée du réseau????
Wouhou !!
En tout cas, chapeau à vous quatre, le changement d’habits au retour a certainement été frigorifiant.
Merci, merci, merci, pour ces nouvelles galvanisantes et votre courage.
Pas de photos —> un appareil sans batterie et une GoPro dans la voiture…
On va déjà redescendre avec des outils et du bois pour assurer la chose, les gros plans d’attaques viendront par la suite ?
Yep Guili! Comme les commentaires sont fermés sur le billet précédant; je vais répondre à ta question ici même!
Le bouquin en question S’appelle « Les contrebandiers du Risoux » écrit en 1888 Par Lucien Reymond ancien garde forestier de la vallée… Les faits qu’il relate dans son ouvrage se sont produit une vingtaine d’année auparavant soit dans les années 1868 et semblent être bien véridiques et non pas basé sur une rumeur…
Salutations Millepatesque 😉