Une fois là-haut, où l’on peut stationner à proximité, nous déchargeons le matos et nous dirigeons vers le trou… Le gros bloc couvrant l’entrée peut tout juste être dégagé en prenant notre courage à deux mains! Il est renversé sur le côté et permet d’y voir plus clair…
Une lucarne d’environ 25cm. sur 40 apparaît,mais il manque 5 cm. sur la petite largeur pour pouvoir s’y glisser avec le baudrier et le descendeur; car vu la configuration du trou, il est exclu de s’y aventurer sans matériel vertical! Plusieurs tentatives d’élargissement du passage sont tentée à l’aide de la barre à mine, malheureusement sans grand succès! La roche est dure et l’angle d’attaque pas très favorable à une bonne prise de la pointe.
Finalement, lassés de s’obstiner sur cette lucarne qui nous résiste; nous décidons d’attaquer l’ouverture depuis le haut, soit à la verticale du puits. Une fois le terrain dégrappé, nous dégageons le maximum de pierres à la main, jusqu’à ce que l’on dégage un nouvel accès, direct cette fois…
Malheureusement, il reste encore deux gros blocs d’environ 80 cm. de côté et de 40 cm. d’épaisseur qui se tiennent entre eux comme une clé de voute qui nous barre l’accès!
Le plan « B » du Millepattes, qui était prévu pour dégager le gros bloc de couverture mais qui a pu être déplacé manuellement; est mis en application pour les deux blocs récalcitrants. Soit: L’ammarage au moyen d’anciennes cordes à la « Patmobile » sise sur le chemin en contrebas…
Après une tentative infructueuse sur chacun des deux blocs; force est de constater que le fait que ces deux blocs sont « enchâssés » dans la roche en place ne nous permettra pas d’en venir à bout sans une déviation de la corde de traction, genre chèvre, poulie, etc. Le Millepattes, infiniment désolé et bien marri de l’odeur que dégage le disque d’embrayage de son véhicule après ces tentatives désèspérèes de dégagement,mais qui prouve, ôh combien ces cordes spéléos sont résistantes à des efforts considérables, est contraint à l’abandon de l’opération pour ce jour!
Sans doute dépité par tant d’inconvenue, il se soulage de ses tensions en tirant un fumigène dans la gueule noire de ce trou qui nous nargue depuis un bout de temps… Pour sûr, l’efficacité de ce moyen est redoutable en comparaison de nos bâtons d’ensens de pacotille! En effet, l’orifice tant convoité ne tarde pas à vomir une épaisse masse de brouillard qui s’étale langoureusement en nappe s’étalant sur le terrain sous-jacent! Raison qui fait remarquer à Sebo: On se dirait dans le film Maléfice; à l’instant ou le coffre s’ouvre dans la forêt!
Le bug, pour le Millepattes, c’est qu’il na pas pensé à faire des photos de l’intérieur du trou, AVANT de faire joujou avec le feu d’artifice… Autrement dit, ce n’est plus la peine de tenter de faire des photos de l’intérieur ce jour 🙁 Donc, on va le décrire succintement ici:
Le puits visible s’ouvre sur une belle faille tectonique d’azimut Nord-Sud, le fond visible à environ -5 mètres est encombrés d’éboulis, mais la cavité se prolonge aussi bien en direction Nord que Sud et donc, une continuation en contrebas doit être possible en dehors de la zone d’accès qui a dû s’encombrer de divers matériaux tombés dans la zone d’entrée…
Le crépuscule approchant, décision est prise de tout remballer, puisque nous ne sommes pas en mesure de faire de la 1ère aujourd’hui sans moyens supplèmentaires!
Une fois tout récupéré dans la voiture, un petit détour par le parc des Follatons nous fait constater à quel point l’hiver se traîne encore ici, au vu de l’importante couche de neige encore présente… C’est en effet au trax que la route à été ouverte, un chasse-neige n’y pouvant rien dans une telle couche de neige gelée!