Au nord toute!

Sortie du 1 octobre -oui, le récit est un peu en retard, le bureau des réclamations est ouvert au besoin.

On profite du niveau très bas du réseau -voir l’article précédent- pour aller faire une petite sortie à la Polaire.

Il faut dire qu’on en a tellement entendu sur cette partie, qu’elle nous attire depuis longtemps!

On vérifie la météo, dimanche sera plus propice que samedi, tant pis pour le rude lundi post spel 😉

On se retrouve tout d’abord au local, de façon à pouvoir préparer le matos nécessaire. Car si notre sortie à pour but premier la visite, on a également un objectif pratique: remplacer la première échelle, qui avait cassé sous les pieds de Yves il y a quelques mois…

On fera un petit détour chez Seb, histoire de récupérer le perfo du club et glaner quelques conseils.

Malheureusement pas de photos de cette sortie, mais on vous promets que le bain de la fin ressemblait à ça!

Présent pour cette sortie: Marc, Tristan -interclub encore et toujours!- et moi.

À chacun sa tenue, étanche, ponto ou neo. Résultat ? On vous en dira plus après le passage de l’eau 😉

La première partie du réseau s’avale sans peine, juste avec quelques gouttes de transpi.

On arrive à la première échelle, le mousqueton à effectivement vu quelques kilos de glaise, et il ne fait plus qu’un avec la grotte. On prévoit de percer pour poser de nouveaux amarrages mais… pas de mèche avec la perceuse. Voilà ce que ça donne de préparer son matos en discutant! Leçon retenue, c’est promis.

On pose donc sur l’ancien amarrage et on laisse le kit du perfo sur place.

Il est temps de se mettre à l’eau! Le reflet, les vaguelettes, le courant d’air glacial, tout donne envie de se jeter corps et âme dedans!

Je passe en première et très vite, je me rends compte qu’en ponto ça va être sportif. Le sol est de plus en plus profond, les prises sur les côtés lâchent sous mes pieds – vous saviez que la glaise c’est pas très solide ?- et c’était inévitable, un doux filet passe par dessus bord. C’est frais, et ça motive à avancer!

Derrière Marc en étanche et Tristan en neo profite plus de l’instant, enfin, je crois 😉

Vient le moment de sortir, à part les kilos pris dans les jambes, je ne ressens pas trop le remplissage. Il faut dire que j’avais prévu le truc et mis la neo dessous. Quelle bonne idée.

On continue donc et vient la fameuse Ecluse. Au final pas trop de difficultés, les marches pieds étant placés pile au bon endroit. On imagine la détresse des premiers passages. Vient ensuite Spider-Glaise, vu comme ça le passage semble effectivement bien casse-gueule. On monte sans encombres, se faisant la réflexion que le descente sera certainement bien plus sportive. Chaque chose en son temps.

Après diverses émotions -échelon qui lâche, émerveillement devant des concrétions magnifiques- on arrive à la cheminée Peary. Pause de midi, puis petite escalade sur les premiers mètres. Ça devient quelque peu dangereux, et on décide de ne pas avancer l’exercice spéléo-secours d’une semaine 😉   Bien que le volume semble être présent. Mystère à éclaircir!

Visite de la salle Cristal, ça brille – sans blagues- puis direction la galerie de l’Espoir. Des jolies galeries à parcourir en mode « Rase-moquette » avant d’arriver à la faille. D’un côté un P13 impénétrable et de l’autre une succession de départ à droite à gauche, qui sont tous bouchés.

Tristan, étant équipé de son baudard -mais avec uniquement croll sur le moment- , se lance dans le puits. On avait avec nous une corde de 34m « au cas où ». Marc de son côté part pour le Broyage. La descente se passe plutôt bien, et vient le moment intéressant de la remontée. De ce que j’entends c’est serré, et cela va devenir de plus en plus difficile. Le reste de son matos est resté dans le kit au début des galeries basses, erreur fatale…  J’appelle Marc, dans l’espoir qu’il puisse courir chercher le matos pour que Tristan ne crame pas trop d’énergie. Pas de réponse, il ne nous entend pas. Le pauvre spéléo « coincé » ne se sent pas d’attendre tout seul pendant que je vais chercher le matos. Et dans sa situation, je peux le comprendre. L’attente est longue et le fait d’être inutile en haut du puits… frustrant. Je pense à tirer la corde à bout de bras, pour finir par me dire que deux spéléos coincés sont le meilleur moyen d’avancer le secours. C’est non. Après la perte d’une botte – à jamais dans nos cœurs – Tristan remonte lentement mais surement. Marc finit par arriver. Il me relaie en haut du puits et je fonce vers le kit contenant le vertical. Je ne pensais pas que le quatre pattes pouvait être aussi rapide, comme quoi, suffit d’avoir la motivation nécessaire. Le chemin paraît le double qu’à l’aller, mais pas questions de pause. J’arrive enfin au kit, l’embarque et repars de suite sur mes pas. Quand j’arrive Marc a pu aider Tristan en faisant ce que je n’ai pas osé, il est donc dehors, à moitié en chaussettes. Le retour va être intéressant.

La pause thé aussi, même si la combi était plutôt brune.

On se réjouit de retrouver l’extérieur, on a eu notre quota d’émotions pour la journée. Il faut jongler entre les cailloux pointus pour notre spéléo-clochard -en toute amitié!-  et le niveau d’eau pour ma part.

On récupère le perfo, tente un lavage dans les Fruits Défendus, ce qui permet à nos combis de redevenir vaguement rouges, et direction la maison!

Douloureux, sales, mais heureux, comme toujours après un voyage souterrain!

 

Chloé

2 commentaires sur « Au nord toute! »

  • Sacré aventure là! Une botte seule va donc « explorer » la suite de ce maudit puits dans les siècles à venir! La cheminée Peary à déjà été partiellement escaladée par le trio « Pierre-Sébo-Millepattes » pour se rendre compte que la suite espérée queute rapidement! Le puits au bout de l’espoir à, lui aussi, été tenté avec une échelle souple par Sébo et le Millepattes pour être déclaré impénétrable car pratiquement impossible à remonter! 🙁 Reste la suite de la galerie du Broyage… il serait tentant d’en forcer la suite; mais le risque d’éboulement de gros blocs est très important! Veillez à ne pas prendre de risques inutiles dans ce secteur… On tient à vous! 😉 C’est peut-être dans les bas-fond de la salle du Pont de l’Arche qu’il y a encore l’espoir de trouver un « passage-clé »… Mais là-aussi; le risque n’en vaut peut-être pas la chandelle…

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