Opération « ainsi phon-phon… »

Les belles quilles de glace  trônent toujours à l’entrée, néanmoins, de cristallines, elles ont virés au blanc mat, ce qui annonce leur mort imminente…

Une fois au départ de la faille des Lausannois, il faut bien se résoudre à dérouler notre long boa de plastique, afin de pouvoir poursuivre la progression!

Dès lors le parcours démarre en « mode chenille », ce qui n’est pas déplaisant pour le millepattes qui ouvre la marche!

La porte, remise à neuf, s’ouvre d’un tour de main; le carnet de présence retrouve une belle pochette rénovée (Il était temps, car l’eau recommence gentiment à perler partout!). La suite du transport peut démarrer.

Le passage de la Souricière n’est pas un cadeau pour le MP qui doit pousser son kit bien fourni avec les pieds, donc il progresse pieds devant, afin d’avoir les mains libres pour tirer le tuyau à sa suite! Une manoeuvre de retournement est ensuite indispensable pour le franchissement du passage de L’au-delà, ou tout le tuyau est hissé au-dessus avant de récupérer les trois kits.

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Marc, au passage de la souricière.

La suite s’avère plus passante avec notre encombrant colis, inutile de préciser que tout le monde transpire à grosse gouttes!

Une fois parvenus au carrefour avec la galerie Polaire, sans trop de difficulté, nous nous équipons au sec, juste avant la « piscine » qui se remplit gaiement par le débordement du lac des Fruits défendus! Inutile de préciser que si il n’y avait pas la précieuse perte du point nord de la galerie du Cadeau d’anniversaire pour évacuer le prochain surplus d’eau, le myriapode aurait stoppé nette l’expédition du jour!

Nous abordons donc un Lac des fruits défendus bien rempli, alimentant le trop plein avec un bon débit… Il faut donc sacrifier la possibilité de maintenir nos gants au sec, afin d’éviter d’embarquer de l’eau dans le tube qui serait alors rapidement devenu intransportable! le passage de la voute basse avec le casque se fait à la limite de boire la tasse 🙁

Après ce mauvais pas franchi, la suite s’avère plus facile; le Chaudron est à sec, quelle chance! Le  Métro permet de récupérer un peu de temps en accélèrant l’allure, puis vient les Petits Lutins qui nous obligent à ralentir en raison d’un plafond abaissé.

Ci-dessous, quelques photos de la galerie des Petits-Lutins.

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Puis, le trio s’engouffre dans la galerie du Joker. C’est dans ce secteur que le MP regrette d’avoir oublié de se munir d’une sangle qui lui aurait grandement facilité la tâche pour tracter le long « reptile »!

Au Puits de l’Ours, une fois au bas de l’échelle, il à même failli prendre toute la bête sur la tête, le dernier porteur ayant tout bonnement lâché la queue du serpent!

Au bas de la Rampe Jeanne d’Arc, la rivière Blizzard gronde sourdement; nous l’accompagnons jusqu’à la perte qui est proche de sa capacité maximum d’absorption… La prudence est de mise, dès lors!

Le Pont de glaise franchi, le calme est revenu, nonobstant la petite appréhension concernant la rivière Blizzard, maintenant derrière nous, qui ne peut que continuer à augmenter son débit, vu la douceur qu’il doit faire dehors…

La suite du transport est un peu chaotique dans cette galerie Amphibie pas des plus commode… Nous croisons d’abord le ruisseau provenant de la galerie des Fossiles qui nous accompagne un bout, puis nous passons le shunt supérieur, non sans efforts avec notre précieux colis.  Ce passage avalé, nous retrouvons notre rivière Blizzard qui roule de grandes eaux.

Le passage Amphibie porte bien son nom aujourd’hui! En effet la perte, sur la droite qui absorbe les trois rivières du secteur a quasiment disparu sous le niveau de l’eau; du reste Seb à passé a côté sans la voir… Heureusement qu’il tenait bien son kit!

Parvenus sous la cascade des Chercheurs d’Or, ça donne! Peu d’espoir, dans ces conditions d’arriver à franchir le S1 aujourd’hui! Pas grave, après deux heures d’effort pour arriver là, nous allons installer notre nouveau tube en parallèle dans un premier temps, afin de tenter d’abaisser le niveau.

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Le tuyau de 100mm. déjà en place est sorti du bidon collecteur afin d’être placé en direct et doubler ainsi son débit.  Le bougre à mal vieilli! Il est devenu dur comme de l’os et quasi in-maniable… Nous avons vraiment souci qu’il se rompe!

Nous mettons ensuite le nouveau à l’eau et commençons les manoeuvres d’amorçage avec une bouteille de PET en guise de bouchon… Au bout du 3ème échec, force est, de constater que le tuyau est percé de 4 beaux trous ronds d’environ 8mm. quasiment au milieu de sa longueur!!! 🙁

Désespoir et rage d’avoir tant sué pour un tuyau cassé !

L’examen du problème nous confirme que nous ne sommes en aucun cas responsable de ces trous… En effet, les trous, bien rond, sont tous entre les spires et n’ont donc pas pu se créer lors du transport… Ils sont, du reste trop réguliers et groupés pour être le résultat d’un accrochage quelconque!

Après cette grosse déception, plus qu’a trouver une solution!.. Nous retournons alors le tuyau dans l’autre sens, afin de bénéficier de la plus grande longueur possible en aval et maintenons la partie endommagée sous l’eau avec une grosse pierre concave… un nouvel essai d’amorçage et, bingo, le boa se met à vomir à pleine gueule et avec l’aide de son aîné de 4 ans ( hé oui, les années passent! ) le débit devient intéressant; en effet, le niveau d’eau baisse très rapidement… Il est du reste prudent de surveiller si la perte aval arrive à engloutir un tel débit, faute d’être prisonniers de l’eau !

Nous décidons de nous sustenter pendant que nos 4 tuyaux débitent à plein et, rapidement le siphon s’abaisse de 60 cm.  Juste pas assez pour libérer le passage, malgré tout!

Le débit de la rivière; en plus de notre tuyau pas très fiable, nous interdisent de prendre le risque de tenter une incursion au delà du S1 aujourd’hui… Le matériel de raccordement pour aller au S2 est donc arrimé sur place, il faudra, en sus revenir avec un 2ème mamelon afin de réparer ce tuyau. Et même en prévoir d’autres en réserve, afin de pallier à une éventuelle future rupture d’an ancien conduit, avant d’envisager d’aller plus loin!

Les 4 tubes sont ensuite remis en sécurité dans le seau de réception anti-désamorçage et attachés en place, puis nous attaquons le repli avant d’être piégé par la montée des eaux!

La rivière Blizzard est, en effet montée d’un nouveau pallier entre-temps et la perte arrive proche de la saturation!  Nous somme soulagés en arrivant au bas de la rampe Jeanne d’Arc… En effet le danger est maintenant derrière nous!

Le retour se fait dans des conditions plus agréables, n’ayant plus que nos kits à trimballer, ceci nous permettant de flâner un peu pour revisiter de jolies galeries latérales, telle que Serpentine, etc.

La vaste piscine en aval des fruits défendus est maintenant pleine est déborde largement dans la perte suivante…  Il est donc temps, visiblement de s’en aller !

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 Sur cette image, nous voyons la « plage » de la piscine qui était parfaitement sèche tout à l’heure! Nous nous sommes changés à cet endroit même qui est maintenant une vaste pataugeoire… Ya photo!

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Une fois dehors, quelle douceur par rapport à notre éxpédition deux semaines plus tôt!  La neige à quasiment disparu du chemin des Fées, ainsi que du parking!  Pas de quoi s’étonner qu’il y aient tant d’eau là-dessous…

Du reste, même la source de l’Orbe à accusé une petite crue de fonte… (en jaune, le temps de notre séjour sous terre).

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Nous pouvons ainsi à nouveau nous changer au parc, afin de regagner nos pénates sans maculer nos véhicules restés comme neuf!

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