Visite au Grêlon fumant

Le temps est enfin magnifique depuis le début du mois… Suffisait d’être patient, c’est tout! Presque trop beau pour s’enfoncer sous terre, mais ca, c’est une autre histoire!

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L’entrée, située au bord même de la route, ne demande aucune recherche, il suffit d’ouvrir le clédard et de remettre les fils derrière nous.

Sébo équipe le puits d’entrée circulaire et tout le monde prend la suite afin de gagner la salle de la Proue, 13 mètres plus bas.

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La forme de cette salle est typique et très justement nommée… La suite passe par la galerie de la Vache folle; conduit bien pentu rempli de blocs, sauf les trois derniers mètres, bien lisses et glaiseux comme un toboggan conduisant directement sur un….P17 ! On peut rêver mieux comme départ de puits!

Sébo équipe le couloir descendant d’une main courante et enchaîne la tête du puits…  Le Millepattes va ravaler sa salive quand son tour viendra de s’engager sur les derniers mètres du maudit toboggan (de la mort?!).

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Ouf, une fois en bas, cela se présente mieux; du moins pour un moment, vu que l’on est qu’au début de nos peines!

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Après quelques errements dans de faux départs; nous trouvons la suite qui mène au Méandre de l’Abasourdi, via un étroit P13.

Le méandre en question est du genre « Holliday on glisse » et il faut faire gaffe de ne pas laisser une jambe partir au fond; surtout que vers la fin, ben, il n’y en a plus, de fond! 🙁

Pas de panique, puisque justement, c’est là qu’il faut descendre! Pas très emballé, cette fois le Séb! C’est glaiseux, c’est, vachement profond (ben oui, c’est le départ du famaux P50!). Et où sont donc ces sacrés Spits?… Ben voyons; Ils sont cachés derrière un angle droit de la paroi! Il faut donc s’engager pour de bon avec un pied sur rien et l’autre dans le vide avant de pouvoir visser les plaquettes d’ammarage! C’est le genre de cas ou l’on regarde plutôt deux fois qu’une à ne pas coincer sa corde sur une arrête vive!

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Ce mauvais pas franchi, la découverte peut commencer pour l’homme de tête, ainsi que les sueurs froides pour le Millepattes qui s’y engage à son tour 🙁

La corpulence du myriapode passe juste à la descente… Quelle partie de plaisir cela sera-t-il au retour?

Une fois l’obstacle franchi; le Millepattes rejoint son collègue à mi-chemin de la descente pendant que les deux « juniors » goûtent à leur tour aux délices des surprises de la progression en terrain inconnu!

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Sébo c’est arrêté dans une sorte de grosse marmite, mais, en fait; la suite n’est pas de ce côté! Le Millepattes ajoute donc un ammarage sur le Spit en-dessus et cela fera un fractio supplèmentaire pour descendre du bon côté… A l’étage en-dessous, une fenêtre reliant les puits permet à Seb de retrouver le bon chemin et de poursuivre ainsi la descente.

Pour le solde du P50, la roche étant parfaitement lisse, nous tirons direct jusqu’au fond, sachant que nous n’irons pas plus bas aujourd’hui, faute de mousquetons!

Nous jetons alors un oeuil sur la suite et oui, effecivement la suite enchaîne un beau P20 et une suite visible, mais l’aventure s’arrêtera là pour ce dimanche… Nous attendons la jeunesse au bas de notre dernier puits et dès lors, le Millepattes attaque le retour avant d’être trop refroidi…

La remontée est agréable, les parois bien lisses du puits ne perturbent pas la progression… Il en ira un peu moins bien pour l’étroiture finale, mais l’expérience des « Follatons » rend bien service au myriapode pour passer l’obstacle tout en souplesse, puis, sachant que l’attente sera de longue durée, il s’installe le plus confortablement possible en bout de méandre afin d’être présent au point clé, si Chloé aurait besoin d’un coup de main sur ce passage délicat.

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Finalement, l’adresse et la dextérité de notre nouvelle recrue fera qu’elle passera l’étroite faille terminale comme une fleur, tandis que Marc, de son côté, transpirera un peu plus puisque c’est à lui que revient l’honneur de déséquipper les puits à mesure de la remontée.

La suite s’enchaîne et, parvenus au bas du 2ème puits, il est l’heure d’attaquer la pitance… Et quelle pitance: Chloé nous à concocté une recette à Sébo. Le gâteau spéléo…Amateurs de défis Youtube, annoncez-vous! En effet, ce « truc » à une telle consistance qu’il devrait être prohibé dans toute cavité fossile; vu la quantité de liquide qu’il faut avaler pour faire descendre la marchandise!  A part ce petit détail,le goût n’est pas mauvais du tout 😉  En tous les cas, ca tient au ventre, et pour longtemps!

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Mais le Millepattes n’est pas au bout de ses peines.. Attaquant en 1er le famaux P17, il va vite déchanter une fois au sommet! En effet, et Sébo n’y peut rien! Les ammarages sont au plafond et le bord du puits, le fameux toboggan est deux mètres à gauche, donc même pas moyen d’y prendre appui! C’est donc en tout aèrien qu’il va falloir franchir l’ abîme… Et pas âme qui vive là-haut pour conseiller le pauvre ère transpirant plus de trouille que de fatigue sur ce coup là!!

Finalement; il va se dém…. pour franchir le tout en mode mi-tyrolienne, mi-vire tout en jurant que l’on ne l’y reprendra plus! Et c’est avec un grand ouf de soulagement qu’il va retrouver les deux pieds sur; certes, un rebord pentu et glissant mais ferme est rassurant quand on est bien arnaché à la corde!

Plus qu’à s’installer un peu plus loin en sécurité et attendre les volontaires au passage clé de cette expédition!

Chloé parvient rapidement sur le haut de la corde et se rend compte également qu’elle va avoir droit, aussi et tôt dans sa carrière; à son baptême du feu! Bon; le Millepattes est-là, juché sur son perchoir… Cela la rassure-t-elle ou l’angoisse encore davantage? Non, finalement, il tâche d’être de bon conseil est parvient à apaiser la situation… Le principal, dans ce cas de figure, c’est qu’il n’arrive aucune fausse maneuvre aggravante… Elle a bien géré et passé l’obstacle, certes, aussi avec quelques sueurs froides, mais en sécurité!

C’est le tour de Séb… Là; quelques charognées parviennent à nos oreilles, mais comme il fait la même taille que le myriapode, il parviendra aussi à attraper la margelle de son pied, ce qui permet de se stabiliser un tant soi peu pour franchir les fractios:

Le plus étonnant dans ce maudit passage, c’est Marc! On le croirait dans son jardin! Il passe l’obsacle comme une fleur et y retourne même, afin de déséquiper!! En fait, il a fait comme si il passait la vire dans la grange à Cheseaux… On oublie le vide, on s’occupe uniquement de passer d’une boucle à l’autre et basta! Bravo marc, bien géré!

La remontée de la « Vache folle » et du dernier puits n’est plus qu’une formalité avant de se retrouver dehors au chaud en fin de journée et de se rechanger sur la route sous l’oeuil médusé des nombreux promeneurs du dimanche passant là en voitures!

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Mais le temps passé sous terre s’élève tout de même à environ 8.30 heures avec l’équipement suvi du déséquipement de la cavité dont nous sommes tout de même descendu environ 140 mètres sur les 210m. qu’elle totalise.

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