Le chemin forestier est encombré d’arbres renversés par la neige très lourde et abondante de l’hiver dernier; c’est quasi un parcours d’ obstacles!
La couverture du gouffre est encore cachée sous une grosse congère, mais l’entrée est heureusement libre; nous pouvons, dès lors rentrer la pelle à l’intérieur du « bunker » afin de lui éviter de disparaître durant le belle saison 😉
A 10.00 heure Seb s’engage dans le puits Cayenne, tout en contrôllant le matos en passant.
Au dessus du puits de la Douche, deux gros blocs menacent de choire dans le puits; ils seront dégagés dans la niche voisine du puits ou une chauve souris est encore en plein sommeil… A-t-elle trouvé un instertice pour rentrer là, ou viens-t-elle depuis le réseau? Grand mystère!
Le lac au fond du puits est quasi plein; en effet, il ne manque plus que 25 cm. avant qu’il ne déborde par la faille qui donne sur la suite du parcours! Chacun y va de sa manière pour traverser l’obstacle sans se mouiller les pieds; Mission accomplie puisque les trois compères parviennent encore les pieds secs à bon port!
La suite se présente nettement plus sèche; il est vrai que nous n’ avons encore jamais vu de l’eau dévaler le P37 et c’est tant mieux; car avec le passage du Goulet des aveugles, il y aurait de quoi se faire rincer l’intérieur de la combi!
Vivien préfère s’en tenir là pour ce premier jour afin de ménager son épaule; Seb et le Millepattes continuent la descente mais trouvent plus sage de se contenter d’arriver au fractionnement central ( Grand Y ) Nous sommes quand même à environ -80 mètres, soit plus de la moitié du gouffre, ce qui est déjà pas mal pour une petite remise en forme!
Dès lors, nous attaquons la remontée. Le Millepattes se verra beau coincé dans le Goulet des aveugles, pas qu’il ait pris 30 kilos durant l’hiver; mais tout bonnement la sangle des pédales qui s’est magistralement coincée dans le croll pile à l’endroit le plus resserré!! Vous n’aurez pas la retransmission des « charognées », mais, pour une fois qu’il avait un beau couteau tout neuf autour du cou, comme tout spéléo averti se doit de posséder pour travailler sur corde; il a su s’ abstenir de le dégainer! Ben quoi? Couper la sangle passe encore, mais « amocher » une corde de 40 mètres! Pas envie de revenir exprès pour la remplaçer! 🙁
10 mètres plus haut; la re-traversée du lac va être un peu plus sport dans ce sens! Le Millepattes va tenter de se la jouer Tarzan en se longeant à la poupée de la corde du puits; mal lui en pris… La ( trop grande ) élasticité de la corde a fait que son postérieur a fait office de train d’ atterissage d’un hydravion en phase de prise de contact de la surface lacustre! Heureusement assez brièvement pour ne pas remplir la combi!
La remontée se poursuit, sans difficulté au passage du nouveau fractio en Y plein gaz du puits de la Douche, qui n’est pas évident au 1er abord ( Déport, manque de prise de pieds, etc. )
Finalement, après les derniers 24 mètres de puits d’entrée, nous émmergeons vers les 13 heures et débutons par un prélavage du matos vertical dans les nombreuses marres issues de la fonte des neiges encores abondantes dans le secteur…
Un petit lunch est pris dans la clairière du parc, avant d’aller faire un contrôle de la porte des fées en prévision d’un probable échange de cylindre en cours de saison… Nous constatons qu’une équipe, accompagnée de Bernard se trouve dans le réseau, mais comme mes deux collègues ont des obligations de fin de journée; nous renonçons à aller à leur rencontre.
Jolie petite sortie, mais je sens déjà les courbatures! 🙁